IST détectées au CeGIDD : prévalence et apport de la PCR multiplex - 25/05/17
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Résumé |
Introduction |
Les infections sexuellement transmissibles (IST), en recrudescence en France, peuvent être asymptomatiques ce qui facilite leur transmission. Un diagnostic précis de tous les microorganismes impliqués est nécessaire pour une prise en charge optimale, constituant un enjeu majeur de santé publique. Les PCR multiplex, permettant de détecter de façon simultanée des microorganismes difficilement ou non cultivables tels que Chlamydia trachomatis (CT), Neisseria gonorrhoeae (NG), Mycoplasma genitalium (MG) ou Trichomonas vaginalis (TV) peuvent répondre à cette attente. Nous avons évalué l’apport de cette technique dans le dépistage des IST au CeGIDD.
Matériels et méthodes |
La détection de CT, NG, MG, TV et des autres mycoplasmes urogénitaux Ureaplasma urealyticum (UU), U. parvum (UP) et M. hominis (MH) a été effectuée par la technique de PCR multiplex Anyplex® STI7 (Seegene, Eurobio) à partir de 1er jet d’urine chez l’homme ou d’autoprélèvement vaginal. En cas de PCR NG positive, le prélèvement a été mis en culture. Le nombre de prélèvements positifs et la prévalence des microorganismes ont été estimés sur une période de 18 mois. Les données ont été analysées puis comparées à l’aide d’un test de chi2.
Résultats |
L’analyse de 2451 prélèvements dont 1059 urines (43 %, médiane 23 ans [16–56]) et 1392 prélèvements vaginaux (57 %, médiane 21 ans [16–52]) a permis de détecter au moins un des pathogènes parmi CT, NG, MG et TV dans 13,3 % des cas (326), 12,5 % (n=132) chez les hommes et 13,8 % (n=194) chez les femmes. La prévalence était, respectivement chez les hommes et les femmes, de 8,7 % (n=92) et 10,1 % (n=140) pour CT, 1,2 % (n=13) et 0,8 % (n=11) pour NG, 2,5 % (n=26) et 2,6 % (n=36) pour MG et 0,1 % (n=1) et 0,5 % (n=7) pour TV. Les mono infections à CT étaient plus fréquentes chez les hommes (p<0,0001). La fréquence de détection des autres mycoplasmes urogénitaux était respectivement chez les hommes et les femmes de 5 % (n=53) et 15 % (n=209) pour MH, 21,3 % (n=226) et 58,3 % (n=811) pour UP, 12,2 % (n=129) et 18,1 % (n=252) pour UU. Les infections multiples étaient plus fréquentes chez les femmes (p<0,0001). L’association d’UP et CT était supérieure chez la femme (p<0,05). La présence d’UU chez l’homme et de MH chez la femme a été prise en compte en cas de signes d’urétrite chez l’homme ou de vaginose. Au total, la PCR multiplex a permis de diagnostiquer et de traiter 94 (40,5 %) infections (NG, MG, TV) qui n’auraient pas été détectées avec la stratégie antérieure de dépistage.
Conclusion |
La PCR multiplex représente un atout pour la prise en charge des patients. La technique Anyplex® permet la détection supplémentaire de TV, de diagnostic difficile, mais aussi de MG et UU, chacun impliqués dans environ 15 % des urétrites non gonococciques masculines. Elle permet également la distinction entre UP et UU non réalisable en culture.
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Vol 47 - N° 4S
P. S1-S2 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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